L’herpès est un virus dont le nom savant est Herpès Simplex Virus (HSV). Cette maladie virale et récidivante provoque des lésions sur la peau et les muqueuses de la personne atteinte. Les épisodes infectieux sont appelés des poussées d’herpès. Cela veut dire que le virus se réveille le temps d’une crise avant de se rendormir. Plusieurs facteurs déclenchants sont connus pour favoriser la réactivation du virus de l’herpès. La fatigue, le stress ou le soleil notamment peuvent en être la cause.
Selon une estimation, plus de 10 millions de personnes en France seraient porteuses du virus herpétique. Il s’agit donc d’une pathologie fréquente qui occasionne la plupart du temps des désagréments bénins. Néanmoins, dans certains cas, l’herpès altère la qualité de la vie de manière significative. Même s’il n’existe pas de vaccin, un remède adapté permet en général de soigner les symptômes et de contrer efficacement l’évolution de la pathologie.
Virus de l’herpès Simplex HSV1 et HSV2
L’espèce humaine est la seule espèce à porter le virus de l’herpès. Il en existe deux types principaux : HSV-1 et HSV-2. Tous les deux appartiennent à la famille des virus humains Human Herpes Virus (HHV).
Le virus Simplex HSV-1 est responsable de la plupart des herpès localisés au-dessus de la taille. Il se forme le plus souvent sur les différentes parties du visage comme les lèvres ou la bouche par exemple. Il se localise quelquefois au niveau de la main et des doigts dans le cas d’un herpès digital.
Quant au virus HSV2, il est responsable de l’herpès génital. Ici, les poussées herpétiques touchent essentiellement les organes sexuels. Elles se manifestent aussi parfois sur le fessier et les cuisses.
Les différents types d’herpès
On distingue différents types d’herpès dont la gravité varie selon la localisation cutanée de l’infection.
- Herpès labial
L’herpès labial est l’infection herpétique la plus courante. On la nomme pudiquement bouton de fièvre ou feu sauvage. Dans ce cas de figure, la poussée herpétique cutanée est localisée sur la lèvre, autour de la bouche ou au niveau du nez. L’éruption se concrétise sous la forme d’une grappe de vésicules. Elle évolue vers la formation d’une croute qui disparaît après quelques jours sans laisser de cicatrices. Dans cette circonstance, embrasser son entourage est vivement déconseillé. Des médicaments antiviraux sont utiles pour traiter l’herpès labial tels que Aciclovir, Activir ou Valaciclovir… De même, l’homéopathie aide à soigner de temps à autre un bouton sur la lèvre. On peut également mettre une crème ou une pommade adaptée pour cicatriser et faire partir plus vite le bouton (Abreva). Il existe par ailleurs des soins naturels qui favorisent la guérison. Nous avons détaillé ces méthodes dans notre guide numérique à télécharger en cliquant ici. - Herpès buccal
L’herpès buccal se caractérise par la formation de vésicules douloureuses dans la bouche. La langue, les gencives, l’intérieur des joues et le voile du palais (paroi supérieure de la bouche) peuvent être affectés. Cette affection est fréquente chez l’enfant en bas âge qui rencontre le virus pour la première fois. La primo-infection intervient juste après la contamination. Chez l’adulte, l’herpès buccal survient lors d’une récidive, quand le virus dormant se réactive. - Herpès nasal
L’herpès nasal s’installe en règle générale sur la paroi interne du nez ou à l’entrée de la narine. Les différents stades de l’évolution de la pathologie sont similaires aux autres types d’herpès. Des vésicules se forment puis cèdent la place à des croutes qui tombent après quelques jours. Sa localisation singulière fait de l’herpès du nez une pathologie douloureuse, gênante et un peu plus longue à guérir que les autres formes d’herpès. - Herpès oculaire
L’herpès oculaire concerne les yeux. Il entraine la perte de l’œil si aucun traitement n’est apporté. Lors de la primo-infection qui intervient généralement pendant l’enfance, le virus se loge dans les ganglions de la zone oculaire. Potentiellement, il peut ressurgir de façon récidivante tout au long de la vie. Un examen auprès d’un ophtalmologiste est indispensable pour établir le diagnostic et apporter les soins adaptés lorsque les premiers symptômes se font sentir (douleur, irritation…). - Herpès génital
L’herpès génital est une maladie sexuellement transmissible (MST). On estime à 2 millions le nombre de personnes touchées par cette affection génitale en France. Le virus HSV-2 est responsable de cette pathologie caractérisée par la formation de vésicules sur les organes génitaux ou à proximité. Un dépistage peut éventuellement s’avérer nécessaire pour établir un diagnostic. Car le principal danger de l’herpès génital réside dans la possible transmission du virus de la mère à l’enfant lors de l’accouchement. De graves complications peuvent survenir si le cerveau du bébé est infecté. La grossesse d’une femme enceinte sujette à des poussées d’herpès génital à répétition doit donc être surveillée. - Herpès anal
L’herpès anal ou périanal a les mêmes caractéristiques que l’herpès génital. Il est localisé dans la région de l’anus. Il faut retenir qu’être porteur d’un herpès ano-génital augmente le risque de transmission du virus HIV en favorisant son passage par les plaies herpétiques.
Les symptômes de l’herpès
Bien qu’il puisse exister des variations entre les individus, les symptômes de l’herpès sont assez typiques. Il est donc aisé de les reconnaitre. Au tout début, avant même la poussée herpétique, des picotements commencent à se faire sentir dans la région affectée. C’est le premier signe de l’incubation virale. Des rougeurs apparaissent ensuite.
Puis une grappe de petits boutons – des vésicules remplies de liquide infectieux – se développe assez rapidement. En se brisant, les cloques entrainent des ulcérations douloureuses sur la peau ou la muqueuse. Ces ulcérations forment ensuite une croute. La peau cicatrise enfin sans laisser de traces. La plupart du temps le processus de guérison est d’une durée d’environ une semaine.
Précisons qu’un individu est contagieux à chaque poussée d’herpès. En dehors des crises, le virus simplex reste silencieux et ne donne aucun trouble particulier.
Les modes de contamination
L’infection par le virus de l’herpès survient au cours des premières années de la vie, entre 1 et 5 ans. C’est ce qu’on appelle la primo-infection. On estime qu’environ 80% des enfants et 90% des adultes possèdent des anticorps contre le virus. Cette présence immunitaire dans l’organisme témoigne d’un contact avec l’herpès à un moment donné de l’existence. L’herpès étant une maladie virale, elle est infectieuse et très contagieuse.
Le mode de transmission de la maladie est bien connu. Le virus se propage d’un individu à un autre par contact direct entre la lésion d’herpès d’un sujet contaminé et la peau (ou la muqueuse) d’une autre personne saine. Le virus étant uniquement présent chez l’homme, il est important de préciser qu’il est impossible de l’attraper au contact d’un animal.
Une personne atteinte peut parfois ne jamais afficher les symptômes de la maladie. Dans ce cas, elle ignore qu’elle a été contaminée mais reste malgré tout contagieuse lors de la primo-infection. En effet, le premier contact avec l’herpès passe souvent inaperçu. Mais une fois infectée, la personne porteuse du virus est susceptible de développer les symptômes ultérieurement, de manière occasionnelle ou plus fréquemment lors d’une crise. Cette récidive s’appelle une poussée d’herpès. Quand elle se déclare, le risque de contagion est grand.
Par ailleurs, un individu contaminé a la capacité de s’auto-infecter une autre partie du corps s’il a touché ou gratté avec ses doigts une de ses plaies herpétiques. Il peut également contaminer quelqu’un d’autre de cette façon. En effet, le virus de l’herpès a la faculté de survivre à l’air libre pendant plusieurs heures.
Lorsqu’il pénètre dans l’organisme, le virus se multiplie et s’installe dans un ganglion nerveux, soit au niveau du cou pour l’herpès labial, soit dans le bas du dos pour l’herpès génital. Quand il refait surface lors d’une poussée d’herpès, le virus prend le trajet inverse et réapparaît là où il a été contracté. Une personne contaminée reste porteuse du virus toute sa vie.
Les conséquences de l’herpès
De manière générale, l’herpès est une pathologie qui n’est pas dangereuse. En revanche, lorsque surviennent les poussées d’herpès, des douleurs ainsi qu’une fièvre sont possibles. De plus, la résurgence virale affaiblit l’organisme et génère des désagréments esthétiques.
Toutefois, l’affection herpétique représente un danger si elle atteint la paupière ou l’œil avec un risque de lésion de la cornée et de perte de la vue. On observe en outre de graves conséquences chez le nourrisson et chez les personnes immunodéprimées (système immunitaire faible).
De même, l’herpès favorise la contraction d’autres maladies. Les lésions qu’il provoque peuvent faciliter la pénétration du virus du Sida dans l’organisme par exemple. De plus, un lien serait établi l’herpès et Alzheimer. Selon des études scientifiques, le virus favoriserait le processus de dégénérescence neuronale caractéristique de la pathologie.
Le traitement de l’herpès
Parce qu’il n’y a pas de vaccin contre la maladie, il est recommandé de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes de l’herpès. Lui seul saura comment vous soigner avec une prescription médicale adéquate. Une prise en charge rapide avec un traitement adapté limite l’évolution de la maladie, atténue les désagréments et facilite une guérison rapide en améliorant la cicatrisation.
On prescrit généralement au patient des antiviraux. Un traitement homéopathique contribue pareillement à rendre le virus simplex moins actif. En revanche les remèdes dits naturels ou de grand-mère doivent être utilisés avec précautions (huiles essentielles, dentifrice, glaçon, miel, vinaigre…). Demandez impérativement conseil à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser une astuce miracle trouvée sur le web ou d’appliquer un quelconque produit sur une lésion d’herpès. S’il s’agit de soigner un simple bouton de fièvre, un patch spécialement conçu a vocation à le faire disparaitre. Un tel pansement est disponible en pharmacie.
Dans tous les cas, il est impossible de se débarrasser définitivement du virus. Pour limiter les récidives, il est donc préférable de respecter une certaine hygiène de vie afin de ne pas réactiver le virus. Identifier les causes du déclenchement d’une crise est aussi un bon moyen de prévention pour tenir à distance un herpès récurrent (stress, fatigue, rayonnement solaire…).